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 Livre 1 : Le grand livre

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AuteurMessage
Algador

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Pays/Country : France
Comté/County : Duché du Lyonnais Dauphiné
Village : Lyon

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MessageSujet: Livre 1 : Le grand livre   Livre 1 : Le grand livre EmptyVen Mai 23, 2014 4:47 pm

Citation :
Le Grand Livre

Introduction

Il n'y a qu'une seule substance, infinie et unique, Dieu, qui se confond donc avec le monde, l'univers lui-même. " Deus sive Natura " Dieu, c'est-à-dire la Nature.
Cette substance a une infinité d'attributs eux-mêmes infinis mais nous n'en connaissons que deux, les seuls accessibles à notre pensée : la Pensée et l'Étendue
La Pensée est un attribut et notre âme, ainsi que chaque idée particulière, sont des " modes " de cette pensée
Chaque objet matériel sont des modes de l'attribut Étendue qui occupe de l'espace"). Les modes sont finis.
Nous sommes Panthéistes car nous identifions Dieu et le monde. Athées car nous nions l'existence d'un Dieu moral, créateur, transcendant.


I Le Bien et le Mal

Telle est l'origine des notions de Bien et de Mal.

Tout ce qui contribue à la Santé, nous l'appelons Bien. Tout ce qui contribue à la maladie ou à la mort, nous l'appelons Mal.
Le bien n'est en fait que le bon. L'erreur consiste à croire que par ce terme nous désignons une propriété intrinsèque des choses et non leur rapport momentané à notre organisme individuel.
Tout vient, en somme, de notre ignorance. C'est notre ignorance qui crée la morale.
Il faut séparer le domaine de la vérité de celui de la Morale.


II De la Morale

La loi morale institue un devoir. Elle a donc pour finalité l'obéissance. Peut-être l'obéissance est-elle indispensable mais la loi morale ne nous fait rien connaître.
Au pire, elle empêche même le développement de la connaissance comme la loi du tyran.
Au mieux, elle prépare la connaissance et la rend possible.
Entre ces deux extrêmes, la morale supplée à la connaissance chez ceux qui, n'étant pas capable de connaître en raison de leur mode d'existence n'ont d'autre recours que d'agir selon la morale puisqu'ils ne savent pas agir selon leur connaissance inexistante.
De toute manière, il y a une différence de nature entre la connaissance et la morale.


III De l'erreur théologique

La théologie considère que les données de l'Écriture sont des bases pour la connaissance, même si cette connaissance doit être développée de manière rationnelle traduite par la raison: d'où l'hypothèse de leur Dieu moral, créateur, transcendant.
Pour Nous, il s'agit d'une erreur car l'on confond le commandement avec quelque chose à comprendre, l'obéissance avec la connaissance elle-même. La loi morale c'est toujours l'instance transcendante Dieu qui détermine l'opposition des valeurs Bien / Mal
Mais la connaissance c'est la puissance immanente, le véritable Dieu spinoziste qui détermine la différence des modes d'existence bons ou mauvais.


IV La Connaissance

La Connaissance
L'illusion morale, la création des valeurs morales (Bien, Mal) sont liées à notre ignorance. Le mal est dû à notre ignorance.
Savoir c'est savoir que le Bien n'est que le bon, que le Mal n'est que le mauvais et éviter l'esclavage des valeurs morales qui nous entraîne à l'obéissance envers la loi morale.
La vraie joie ne vient que de la Connaissance.
Savoir c'est ne plus commettre le mal sous la haine ou la colère car la haine elle-même vient de l'ignorance qui nous pousse à voir dans l'autre le mal quand il n'est que le mauvais pour nous.


V Des Passions

Il existe deux sortes de passions:

Les actions qui s'expliquent par la nature de l'individu affecté et qui sont donc l'effet de son essence.
Les passions qui s'expliquent par l'action des choses extérieures sur nous.

Le pouvoir d'être affecté a donc une double signification. Il est à la fois puissance d'agir lorsque les affections sont actives et puissance de souffrir lorsque l'individu est soumis à la passion

L'homme qui agit comme le spinoziste est libre d'agir et ne se laisse pas perturber par les actions extérieures.

Crainte, désespoir, pitié, moquerie, envie, repentir, honte, regret, colère, vengeance etc. sont des passions tristes. L'espoir lui-même est une tristesse, un sentiment d'esclave que le tyran exploite.
Dans un État libre on offre aux citoyens l'amour de la liberté et non l'espoir de récompenses pour bonne conduite ou la sécurité. Ceci explique la critique de la religion dont tout le système repose justement sur l'espoir du salut et la crainte de la damnation.


VI Du Plaisir

Le plaisir sensible recherché uniquement pour lui-même est trompeur et décevant car après avoir donner à l'âme l'impression d'atteindre le plus haut bien, il disparaît pour faire place à la tristesse, il s'agit donc d'un plaisir qui n'est jamais pur, d'une joie qui n'en est pas véritablement une puisqu'elle contient en elle-même sa propre négation.
Le plaisir me met en face de ma faiblesse car il me confronte à mon impuissance à le faire durer, à conserver la joie qu'il me procure.
Le plaisir n'est pas bon en soi mais il n'est pas mauvas non plus.


VII L'élèvation au spirituel

L'élèvation spirituelle du spinozisme passe avant tout par le plaisir. Ainsi plus nous sommes affectés d'une plus grande joie, plus nous passons à une perfection plus grande, c'est-à-dire qu'il est d'autant plus nécessaire que nous participions de la nature divine. C'est pourquoi, user des choses et y prendre plaisir autant qu'il se peut (non certes jusqu'au dégoût, car ce n'est plus y prendre plaisir) est d'un homme sage. C'est d'un homme sage, dis-je, de se réconforter et de réparer ses forces grâce à une nourriture et des boissons agréables prises avec modération, et aussi grâce aux parfums, au charme des plantes verdoyantes. Il est nulle meilleure démarche que celle-ci.
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