[RP] Le voyage de Diansyl

Je suis  Jean, duc de Diansyl, comte de Castelgordon. Diansyl est une vieille histoire qui me hante depuis longtemps. Les personnes intéressées se reporteront au lien qui se trouve sous ma signature...

Je me suis réveillé un jour au duché de Lorraine, à Epinal dans la peau d'un humble vagabond. Puis une épée et de beaux vêtements sont apparus comme par enchantement. Je me suis mis en route pour la Bourgogne où je comptais cultiver la vigne. Mais je rêvais de voyages plus lointains. J'avais en effet entendu parler de pays fabuleux. En chemin, j'ai récupéré mes titres de noblesse, qui m'ont été confirmés par un saint ermite et j'ai acquis un cheval, que j'ai nommé par facétie de l'ancien étudiant en théologie que je fus en Sorbonne, Aristote. Pourtant ne suis point Phyllis telle qu'on la dit en ce lais fameux ! Je suis donc arrivé à Tonnerre où j'ai aperçu un placard parlant du royaume de Grenade que je croyais mythique, ainsi que l'oasis de Zerzura dont parle Hérodote. Je suis géographe par passion, tout comme mon illustre maître grec. J'ai écrit à Son Altesse le Prince Saladin qui m'a répondu que j'étais le bienvenu en Arles où lui  et sa cour étaient exilés. Depuis hier beaucoup de personnes, que je remercie au passage, m'ont témoigné de leur considération, et aujourd'hui la princesse Zamara elle-même m'a écrit pour me souhaiter la bienvenue. J'ai donc hâte de couvrir la distance qui me sépare d'ici Arles et de franchir les portes du palais. Mon but est d'apporter ma modeste contribution à la Renaissance d'Al-Andalus, gage de paix entre partisans de l'averroisme, de l'aristotélisme et du spinozisme, car je crois que nous sommes tous les enfants d'un même Dieu et frères de surcroît.

Je suis sur les routes et je vous envoie cette missive. Je vous dis à bientôt en Arles, en attendant de partir plus loin, car comme dit le poète le but importe peu, c'est sur la route que l'homme révèle son esprit et trouve son âme...
Maintenant, à bientôt. Puisse Dieu me garder sur les routes que je rencontre mes nouveaux amis très vite !

Le voyage s'était déroulé sans histoires. C'était la route à dos de cheval, les haltes dans les villes, une nuit à l'auberge et le reste le plus souvent dans les bois autour d'un bon feu. C'étaient des rencontres aussi. Je n'oublierai jamais la gentillesse de Dame Emilie. de Lyon. Et puis, un beau matin Arles était apparue dans les feux du Levant qui incendiaient l'Esterel plus loin. Je m'étais dirigé vers le salon de thé où j'avais discuté avec messire Pegas et dame Poeme. Messire Pegas m'avait promis de m'emmener sur son bateau en Italie dont je rêvais ou vers la lointaine Alexandrie, et ses manuscrits de légende. Mais pour l'heure le palais des Grenadins en exil m'attendait. Je gravis le chemin qui m'en séparait, admirai les lions et les arcs mozarabes. Intimidé je m'avançai dans la salle du trône. Je m'inclinai devant le Sultan et sa Dame. Autour de moi la cour me faisait honneur. Je me présentai :

"Je suis Jean de Diansyl, autrefois comte de Castelgordon. J'ai quitté la Bourgogne, car j'ai entendu l'histoire de votre peuple en exil et qu'elle m'a touché. Je suis ici pour apporter ma pierre à l'édifice. J'espère voir un jour Grenade renaître et son palais enchanté. Je vois la cour ici et je n'ai qu'une envie c'est d'être digne de l'invitation qui  m'a été faite par le Sultan Saladin et de la confiance que vous m'avez tous accordée."

Jean de Diansyl avait remercié le garde d'un regard à la fois respectueux et amical, avant de s'avancer vers la salle du trône.